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 Comment aider le csos

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            Le nourrissage des oiseaux en hiver, et parfois (à tort) au cours d’autres saisons, part d’un bon sentiment et est encouragé par certaines associations, mais il peut avoir des effets pervers allant totalement à l’encontre du but recherché.

On connaît les ravages de la salmonellose parmi les fringilles (principalement les Verdiers), ceux de différents virus sur les Mésanges, les Pinsons, etc… , mortalités générées et amplifiées par les concentrations d’oiseaux sur des sites de nourrissage avec une transmission accélérée des bactéries et virus pathogènes, mais peu de personnes sont conscientes de leur possible impact dans le développement du botulisme et de ses effets mortels chez les oiseaux.

Ce que l’on désigne par botulisme est du à une bactérie anaérobie, Clostridium botulinum, qui secrète une toxine dite « toxine botulique », neurotoxique, agissant en bloquant la transmission nerf --- muscle, ce qui provoque une paralysie respiratoire et locomotrice, d’où la mort.

  On distingue 7 types de Clostridium botulinum, (A à G), les oiseaux étant sensibles aux souches du groupe II produisant une toxine de type B, E ou F et aux souches du groupe III produisant une toxine de type C ou D. Pour le botulisme de type C (ou sérotype C), les accidents surviennent souvent en été. Un gros épisode de mortalité du au type E est survenu en France en 1996, avec environ 16.000 laridés (Mouettes et Goëlands) morts sur le littoral du Pas-de-Calais et près de 50.000 oiseaux de différentes espèces morts au Lac de Grand-Lieu (44). En Amérique du Nord, une énorme mortalité était survenue en 1932 sur le Grand Lac Salé, avec 250.000 canards affectés. Tout cela pour dire que l’impact de la bactérie en cause peut être ravageur.

Comment les personnes qui nourrissent les oiseaux peuvent-elles contribuer à des atteintes mortelles d’oiseaux par le botulisme ? Tout simplement en nourrissant abondamment canards, oies bernaches, mouettes, goëlands, etc… avec du pain. Une partie de ce pain tombe au fond de l’eau, se décompose en consommant de l’oxygène, favorisant le développement du Clostridium (anaérobie répétons-le) qui se trouve sur les vases et herbes aquatiques. En période estivale très chaude, l’oxygène de l’eau se raréfie, les niveaux s’abaissent et les oiseaux ont accès aux vases et déchets, ingérant ainsi la bactérie qui va les intoxiquer. Chaque été, les « Centres de sauvegarde de la faune sauvage » accueillent ainsi des oiseaux (cygnes, canards divers, foulques, poules d’eau, mouettes, etc…)

trouvés incapables de se mouvoir, en train de se noyer pour certains, la tête et le cou renversés sur le dos ou pendant mollement ; le seul espoir de les sauver réside dans une absorption modérée de bactéries et leur capacité à éliminer la toxine avant qu’elle les paralyse totalement. Il n’y a pas de traitement vétérinaire contre cette « intoxication ».

Alors de grâce, ne jetez pas inconsidérément du pain aux canards et autres oiseaux aquatiques ; par ailleurs, cela favorise la prolifération des rats ….  porteurs de salmonelles pathogènes pour les oiseaux !! 

 

                                                                                                                                                 ®-2013-Gérard Grolleau